• A la veille des fêtes de fin d`année : Attention, les bandits rôdent !

    feteLes fêtes de fin d'année pointent. Après la Tabaski célébrée le 27 novembre, place à la Noël le 25 décembre, puis la Saint Sylvestre. Une occasion rêvée pour les bandits pour dépouiller les citoyens de leurs biens.

    «Nous entrons dans la période de prédilection des bandits », prévient un policier du 17ème arrondissement de Yopougon-Niangon. Et, il n'a pas tort.

    Les fêtes de fin d'année pointent. Après la Tabaski célébrée le 27 novembre, place à la Noël le 25 décembre, puis la Saint Sylvestre. Une occasion rêvée pour les bandits pour dépouiller les citoyens de leurs biens.

    «Nous entrons dans la période de prédilection des bandits », prévient un policier du 17ème arrondissement de Yopougon-Niangon. Et, il n'a pas tort.

    Dans la nuit du 28 octobre dernier à Avocatier, un quartier de la commune d'Abobo, aux environs de 2 h, quatre malfrats armés de pistolets automatiques font irruption dans une cour commune. La bande dirigée par Bangoura Ousmane tient en respect tous les locataires. Des téléphones portables aux numéraires (le montant n'a pas été précisé, Ndlr) en passant par des téléviseurs, sont emportés. Après leur forfait, les bandits se fondent dans la pénombre.
    T. Salif, l'une des victimes, raconte son calvaire. «Ils étaient cagoulés armes à feu au poing. Les bandits sont passés de maison en maison pour prendre argent et autres biens. Ils m'ont pris 150.000 Fcfa. J'avais prévu cet argent pour l'achat de mon mouton de Tabaski », se désole-t-il. Affirmant qu'il a demandé vainement du secours. Toutefois, Salif et les autres colocataires déposent, le lendemain, une plainte contre X au commissariat de police du 32ème arrondissement. Le 20 novembre de cette année à Treichville, quatre bandits armés de pistolets automatiques opèrent en plein jour. Ils visent l'agence de la Banque nationale d'investissement (Bni).

    Plusieurs attaques à l'approche des fêtes

    Deux membres de la pègre sont abattus sur le champ par des éléments de la brigade anticriminelle (Bac). Z. Jean, témoin, explique la scène du crime. « C'est aux environs de 8h30 mn. Une voiture de marque Toyota Tubox de couleur blanche s'est immobilisée sur le parking. Il y avait quatre individus à bord. De l'autre côté de la voie (en face de l'agence, Ndlr), un taxi venait aussi de garer. Visiblement, les malfrats ont senti la présence de la police. Ils ont tenté de quitter les lieux mais les flics étaient plus alertes. Ils ont tiré à bout portant sur deux d’entre eux et leurs complices ont pris le large », affirme-t-il. La banque n'a pas été attaquée. La promptitude des éléments de la police a permis d'enrayer cette attaque.
    Selon un sergent de police qui a gardé l'anonymat, le dernier trimestre de l'année enregistre une montée en puissance des braquages. Il explique cette situation par le fait que certaines personnes, surtout des jeunes gens, sont abonnés au gain facile. Elles n'hésitent pas à s'attaquer aux honnêtes citoyens. « Il y a assez de jeunes au chômage qui n'ont aucune source de revenu. Mais, ils aiment la belle vie. Ils s'adonnent aux braquages pour se faire de l'argent facile à l'approche des fêtes », soutient-il. Les méfaits des forbans vont se poursuivre jusqu'aux fêtes. Le 3 décembre 2008, un ressortissant français est braqué par trois individus armés à la recherche du «jeton» pour les fêtes. Ils lui prennent son véhicule sur le boulevard Achalme, à Marcory résidentiel. Deux semaines plus tard, toujours dans le même mois de décembre, aux environs de 8h, on assiste à un autre braquage aux II-Plateaux. Une bande de trois gangsters, armes au poing, attaquent deux domiciles vers le « carrefour Duncan ». Ils dépouillent une femme de son ordinateur portable, pillent un autre domicile à proximité. Là-bas, les malfaiteurs ligotent toute la famille et emportent des téléphones, des numéraires et des bracelets. En somme, tout ce qui peut être vendu. Mais, le plan est perturbé par une patrouille du Centre de Commandement des opérations de sécurité (CeCos). Les flics les aperçoivent en train de filer à l'anglaise.

    Les zones sous haute surveillance

    Deux des malfaiteurs s'échappent vers les Vallons, avec la recette. Le troisième, qui n'a pas eu de chance, court seul vers l'hypermarché Sococé. Il prend du plomb chaud dans la jambe. Il sera abattu quelques minutes après dans un wôrô-wôrô (véhicule de transport commun).
    Les forces de l'ordre sont conscientes de ce que l'insécurité devient grandissante à l'approche des fêtes. «C'est pour cela que nous multiplions aussi les dispositifs de sécurité », affirme un officier de la préfecture de police. Les dispositifs de sécurisation de la fin de l'année sont consignés dans un document confidentiel. Selon une source policière, depuis le 25 novembre, toutes les unités d'intervention font la veillée d'armes. «Les grands axes comme l'autoroute du Nord et les grands carrefours font l'objet d'une attention particulière. Il y a aussi les grands points de rassemblement de foule tels que les supermarchés et hypermarchés. Tous ces endroits sont répertoriés et surveillés comme du lait sur le feu », confie notre source. Des policiers en tenue ou en civil y font la ronde. « Ce que je peux vous dire c'est que chaque commissaire a reçu des instructions fermes. Il doit mener des patrouilles de jour comme de nuit dans sa zone de compétence. Cette présence permet de dissuader ou de faire avorter d'éventuelles attaques. Dans notre zone, le taux de criminalité et autres agressions a baissé de moitié. Nous allons poursuivre cette présence pour annuler toutes formes d'agressions », soutient l'officier de police. Selon lui, ces dispositions sécuritaires s'appliquent à tous les commissariats. A Abobo, un autre officier de police confirme l'application de ces consignes. «Depuis le début du dernier trimestre, nous sommes en alerte maximale. En compagnie de nos éléments, des patrouilles motorisées et pédestres sont organisées. Les points sensibles (il ne les citer pas pour des raisons de sécurité, Ndlr) sont identifiés. Nous viellons au grain pour parer aux éventuelles attaques. Il est vrai que la commune d'Abobo demeure une zone de haute criminalité. Mais, nous avons mis les bouchées doubles pour contrer les agressions », rassure ce commissaire de police, précisant que sa zone de compétence enregistre un faible taux de braquage. « Nous sommes autour de 30% à la date du 5 décembre », révèle-t-il. Selon lui, une réunion hebdomadaire se tient à l'école de police pour faire le point de la situation sur l'ensemble de la ville d'Abidjan et sa banlieue.

    La population doit coopérer

    Pour mener à bien les opérations de sécurisation, la force publique demande la collaboration de la population. P.G., lieutenant de police en service dans un commissariat, estime que les dispositions prises peuvent être efficaces si les populations coopèrent avec la police. « Nous sommes au service de la population. Elle doit nous aider à l'aider. Il s'agit de dénoncer à la police tout mouvement suspect. C'est le prix pour que ces actions de sécurisation soient efficaces », prévient-il. Quant aux hommes du général Guai Bi Poin, commandant du Cecos, ils demandent aussi une collaboration sans faille de tous. «Ce que nous demandons à la population, c'est de nous donner l'information à temps. Tant que nous n'avons pas d'information, nous ne pouvons pas sauver des vies. Le délai d'intervention en ce qui nous concerne est extrêmement réduit », affirme un responsable du CeCos. Quoi qu'il en soit, chacun démeure son premier gardien. A ce titre, il faut éviter le plus possible de s'exposer en évitant les lieux suspects.

    Une enquête réalisée par Ouattara Moussa (Stagiaire)


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