• INTERIEW /HAMED BAKAYOKO, à la jeunesse de Korhogo: “On ne peut pas acheter votre dignité”

    Bons bazardsLe patriote : M le ministre, vous attendiez-vous à un tel accueil à Korhogo?
    Hamed Bakayoko: J’avoue que non, l’accueil est extraordinaire. Il y a une détermination qui m’a réjouit. Ça me mobilise moi-même. J’invite tous les jeunes de Korhogo à venir à ce grand meeting. J’ai un grand message pour eux au nom du Dr Alassane Dramane Ouattara. Un message inédit, spécifiquement taillé sur mesure pour Korhogo.
    LP: Votre aîné, le ministre Amadou Gon vous a accueilli, entouré de certains de ses lieutenants, quel message cela vous inspire-t-il?
    HB: Cet accueil est la marque d’une fraternité qui est vraie. C’est un grand frère avec qui j’ai eu des relations très fortes. C’est un exemple qui s’apprécie sincèrement autour de notre leader, le Dr Alassane Dramane Ouattara. Et sous sa conduite, nous avons eu une responsabilité au niveau de la jeunesse. Je viens voir les jeunes de Korhogo et leur porter un message qui porte sur l’attente et le rôle que les jeunes doivent jouer dans cette campagne. Ce message est d’une telle importance que je veux les voir tous.

    LP: Les organisateurs de ce meeting souhaitent que prennent fin les ragots selon lesquels Korhogo a basculé. Votre commentaire sur la question.
    HB: Vous voyez bien que ce sont des gens qui rêvent débout. On parle de qui? On parle de quoi? Même les derniers des Ivoiriens connaissent la marque des hommes de Korhogo. Les hommes de Korhogo qui de tout temps, selon ce que nous ont enseignés nos ancêtres, sont des hommes qui sont débout, qui sont droits; Ce sont des hommes dignes. Peut-on acheter la dignité avec un peu d’argent par ceux qui viennent de découvrir l’argent? Non! Il ne faut pas insulter la grandeur du peuple de Korhogo. Vous savez, la politique c’est la politique. Mais, il faut quand même avoir des limites. Les gens, avec un peu d’argent, croient aujourd’hui qu’ils peuvent acheter ce qui a fait la racine des peuples depuis des générations. Ce n’est pas possible. Et demain, nous allons le dire. A Korhogo de façon particulière et dans toute la Côte d’Ivoire d’une façon générale, nous ne sommes pas des mouches. Nous ne sommes pas des cafards qui peuvent se nourrir sur le sucre et sur leurs déchets en même temps. Nous ne sommes pas des cafards et nous allons dire avec détermination, avec vigueur et avec énergie que nous ne sommes pas des cafards. Et, nous allons regarder les cafards vivre leur vie et les laisser avec leur propre conscience. Nous ne sommes pas des cafards. Nous sommes à Korhogo, à Séguéla, à Abidjan, et nous sommes des Ivoiriens fiers de l’être et qui méritent d’être respecté.
    Propos recueillis par
    Mack Dakota, Correspondant/ Le Patriote


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